Le Golf de Reims a été le théâtre de nombreux ravages et destructions dus à la tempête qui a touché la région, le 19 juin dernier. Deux mois après, l’établissement se relève et s’apprête à accueillir une compétition réunissant plus de 600 golfeurs sur quatre jours.

«Un spectacle de désolation. D’apocalypse. » C’est par ces mots, encore marquée par la soirée du 19 juin dernier, que Lauren Daemers, la directrice du Golf de Reims se remémore les intempéries qui ont durement touché la structure. « Quand je suis arrivée sur place, il y avait d’innombrables arbres couchés, vrillés, des branchages jonchaient le sol partout, la barrière du pont qui permet d’accéder au château avait été arrachée par la force du vent… Ça a été très difficile à constater. » Néanmoins, malgré les terribles dommage, la directrice du golf reconnaît « avoir eu de la chance que les événements se déroulent en fin de soirée et non pas en pleine journée. On a évité des blessés et peut-être même des morts », observe-t-elle. La tempête, rapide et brutale, a au départ des premières estimations, détruit plus de 350 arbres. « La plupart de nos arbres sont inscrits et classés car beaucoup sont centenaires. » À l’image de l’unique Ginkgo foudroyé, et dont le choix a été fait de le conserver en raison de sa spécificité. Idem pour un chêne centenaire dont le tronc couché servira à réaliser un abri à insectes. Car il a fallu composer avec la typologie et l’âge des espèces. « Le chêne était trop gros pour passer à la broyeuse et il ne pouvait pas non plus être tracté jusqu’aux portes du golf sans abimer irrémédiablement le green. Nous avons donc décidé de le laisser ici et de le valoriser. »

850 ARBRES TOUCHÉS

Au total, plus de 850 arbres auront été « traités », la moitié étant tombée avec la tempête, l’autre a été abattue (entre 150 et 200) ou très fortement élaguée. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, Lauren Daemers l’assure : « Les arbres étaient en bonne santé. Cela fait cinq ou six ans que l’on entretient énormément notre parc forestier avec des campagnes d’abattage raisonnée, c’est-à-dire que si l’on décide de faire tomber un arbre, c’est pour un bénéfice, comme laisser la place à d’autres pour s’épanouir. »

Après la tempête, le golf a connu « un élan de générosité », aussi bien de la part de ses adhérents que des autres golfs de la région. « Les golfs voisins nous ont beaucoup soutenu en accueillant nos golfeurs pour qu’ils puissent pratiquer leur sport le temps où nous avons été fermés, grâce à des gratuités ou des réductions », indique la directrice. Car les intempéries sont arrivées au plus mauvais moment dans la saison. Le golf de Reims a en effet été fermé un mois pour reprendre progressivement les ouvertures de parcours. Tout d’abord un mini parcours de quatre trous était accessible, puis 6, puis 9 pour rouvrir en totalité les 18 trous le 29 juillet dernier. « On a régulièrement redessiné le parcours au gré de l’avancement des travaux. Je me posais tous les trois jours devant mon plan pour refaire le parcours », explique celle qui est à la tête du golf de Reims depuis juillet 2016. Respecter la délimitation des zones de passage et les contraintes techniques du golf a en outre fait partie des critères pour choisir l’entreprise partenaire de tous les travaux d’abattage, tronçonnage et déblayage. C’est la société nordiste DEE, spécialisée dans les travaux forestiers qui a emporté le marché.

Les adhérents du golf ont aussi beaucoup contribué à la remise en état des lieux. « Par jour, plus de 60 bénévoles étaient là pour nettoyer et déblayer ce qui pouvait l’être à mains nues. » En effet, les espaces de jeu devaient être rapidement dégagés à cause du pourrissement des surfaces et pelouses.

« Si cela n’avait pas été fait, ce n’était pas un mois mais trois que nous aurions fermé. » Aujourd’hui, le parcours a un tout autre aspect, avec des trouées au vent qui n’existaient pas et de nouvelles perspectives. « La nature va, petit à petit reprendre ses droits. Le trou numéro 9 par exemple est méconnaissable car nous y avons perdu plus de 40% des arbres. » Toutefois, sur les 850 arbres touchés, tous ne seront pas replantés et ceux qui le seront, feront partie d’espèces locales. « On ne viendra pas planter des palmiers sur le golf de Reims », tranche de suite Lauren Daemers. « Ce qui fait la spécificité de ce golf, c’est qu’il a été créé il y a 93 ans dans un parc forestier, et ces arbres sont des espèces locales : chêne, frêne, érable, platane, pommier, cerisier, châtaignier… C’est aussi cette biodiversité ancrée dans son milieu que nous souhaitons préserver. » Au total, le coût estimé des travaux forestiers plus des dommages matériels s’élève à 150 000 euros.

Outre la tempête, le Covid est aussi venu impacter l’activité du golf. Étant considéré comme un ERP de plein air, il est soumis au pass sanitaire dès l’entrée des grilles du golf et pas seulement dans la partie restauration ou salle de séminaire. Pour l’instant, il est compliqué d’en tirer des conclusions sur l’impact de la fréquentation, dans la mesure où, traditionnellement, au mois d’août, le golf est moins fréquenté. En attendant, quelques aménagements et investissements ont été faits en collaboration avec le restaurant : le mobilier et le bar ont été changés, dans un esprit plus « cosy ». « Avec le restaurant, nous sommes deux entités différentes mais nous fonctionnons main dans la main. »

UNE PRÉOCCUPATION ENVIRONNEMENTALE

Depuis cinq ans, le golf a effectué un certain nombre d’investissements, l’année 2022 sera ainsi notamment consacrée à la replantation d’arbres. « Les golfs n’ont pas toujours une image très écologique, pourtant nous portons une grande attention à la biodiversité et à l’environnement », souligne Lauren Daemers, précisant néanmoins avoir des « impératifs » comme le forage d’eau pour alimenter l’arrosage. « Nous avons investi ces dernières années sur du matériel de pointe avec des cartes électroniques permettant de mesurer la quantité d’eau nécessaire pour l’arrosage et nous essayons, en concertation avec la Fédération française de golf, d’obtenir un label environnemental qui met en avant la variété des espèces qui peuvent vivre sur le golf. » L’investissement pour un arrosage maitrisé a couté 60 000 euros. Le développement durable est aussi appliqué dans la gestion des chenilles processionnaires, très présentes sur le golf selon les années. « Ce sont des espèces qui vivent sur les chênes, et ces arbres, nous en avons un certain nombre ! Si la chenille se transforme en papillon, leurs poils en revanche, restent deux à trois ans dans l’air. On lutte avec des procédés naturels, en installant des nichoirs à mésanges, leur plus grand prédateur naturel, qui peuvent manger jusqu’à 500 chenilles quotidiennement et des abris à chauve-souris qui eux, sont friands des papillons. » 80 nichoirs ont ainsi été installés.

Dans les années à venir, la structure va aussi se concentrer sur sa « golf academy ». « Aujourd’hui, nous dispensons des enseignements à environ 70 enfants, l’objectif est d’atteindre 80-90 enfants maximum. Notre formation va de 3 à 18 ans, avec une initiation pour les baby-golfeurs. Nous en avons une vingtaine. Dans ce cadre, nous proposons également des baptêmes de golf, d’1h30 pour 15€, encadrés par un professionnel. » Grâce à cette politique dynamique, le golf compte aujourd’hui 450 adhérents, là où il y a trois ans, ils étaient 380. Preuve de cette énergie, deux mois après avoir été à terre, le golf de Reims accueillera cette semaine 600 golfeurs sur 4 jours pour le Drive en Champagne.

Alors que la cancoillotte trace peu à peu son chemin vers l’obtention d’une IGP, la fromagerie Badoz opère actuellement un virage écoresponsable autour de ce fromage.
Une nouvelle recette et un nouvel emballage traduisent concrètement cette tendance.

La famille Badoz a fait ses premiers pas dans l’univers de la fromagerie en 1830 avant que l’entreprise familiale voit le jour en 1961. Aujourd’hui, la troisième génération Badoz dirige la fromagerie installée à Pontarlier (Doubs) qui compte jusqu’à 150 salariés en haute saison et affiche un chiffre d’affaires de 42 millions d’euros. « La passion se transmet de génération en génération », sourit Floriane Barbier, chargée de développement des ventes. Indépendante, l’entreprise se fournit en lait auprès de producteurs locaux, dans le respect du cahier des charges et des zones géographiques imposés par l’Appellation d’origine protégée (AOP), dont bénéficie le Comté, le Morbier et le Mont d’Or produit par la fromagerie Badoz. « Nous maitrisons le process de A à Z. Nous sommes à la fois fromager, affineur et nous commercialisons nos produits. »

UN VIRAGE ÉCORESPONSABLE

Parmi les nombreuses recettes qu’elle fabrique, la fromagerie Badoz compte deux gammes de cancoillotte. Pendant deux ans, les équipes marketing, qualité et la direction ont travaillé à faire évoluer le produit et son emballage. « Nous avons abandonné le contenant en plastique pour du carton afin de tendre vers quelque chose de plus éco-responsable pour notre cancoillotte, c’est une première en France. » Pour garantir aux consommateurs de retrouver le même goût et la même conservation, la fromagerie Badoz a investi environ 250.000 euros dans cette démarche qui comprend notamment de nouvelles machines de production. Elle s’est également entourée d’un nouveau fournisseur pour ces emballages carton, revoyant le grammage de ses cancoillottes en fonction des possibilités existantes passant de 200 et 250 grammes à 220 grammes et de 500 à 400 grammes. Les nouveaux pots affichent également désormais un QR Code qui renvoie au site internet de la fromagerie et aux recettes à base de cancoillotte. « Nous voulions aussi une recette plus onctueuse et plus gourmande. Nous avons donc remplacé le polyphosphate par du citrate de sodium. » Un choix stratégique qui répond aux exigences du bio et aux attentes de l’IGP, indication géographique protégée, tandis que d’autres produits de la gamme devraient suivre la tendance écoresponsable.

EN QUÊTE DE RECONNAISSANCE

La production de cancoillotte dépasse les 5.550 tonnes et affiche une augmentation des volumes de 4,1 % en 2021 après une progression de 12,7 % en 2020, confirmant l’essor de cette spécialité. Portée par l’association de promotion de la cancoillotte, une demande d’IGP est en cours avec la volonté d’ancrer cette recette fromagère et sa production sur le territoire franc-comtois. Depuis février dernier, le cahier des charges de la cancoillotte a été validé au journal officiel et donc homologué. Cette étape permet à la cancoillotte de bénéficier d’une protection nationale transitoire dans l’attente de l’enregistrement de la dénomination « Cancoillotte » auprès de la Commission européenne et jusqu’à la publication au Journal officiel de l’Union européenne, d’ici plusieurs mois.

Une récente étude de l’Insee met en évidence un lien étroit entre l’évolution du nombre de naissances en Bourgogne Franche-Comté sur le premier semestre de cette année et celle de la pandémie liée à la Covid-19, ainsi que son cortège de mesures sanitaires plus ou moins élevées. L’année 2021 affiche ainsi au global un fort déficit des naissances, marqué par des périodes de reprises directement corrélées aux périodes de déconfinements.

En Bourgogne Franche-Comté, on dénombre 12.069 naissances domiciliées au cours du premier semestre 2021, soit 535 naissances de moins qu’à la même époque en 2020. Cela représente une baisse de 4,2 %.

NAISSANCES EN BERNE EN DÉBUT D’ANNÉE

Ce fléchissement des naissances est un peu plus marqué que la moyenne français (- 3,7 %). La région fut une des plus fortement touchées par la première vague de Covid-19 avec l’Île-de-France, le Grand Est et les Hauts-de-France.

Le déficit de naissances est important au tout début de l’année 2021. Celles survenues en janvier et février en Bourgogne Franche-Comté sont en retrait de, respectivement, 17 et 12 % par rapport à 2020. Elles correspondent aux conceptions d’avril et mai 2020 qui ont été bien moins nombreuses qu’habituellement puisqu’il s’agissait de la période du premier confinement lié la pandémie de la Covid-19.

UNE REPRISE DES NAISSANCES AU PRINTEMPS

Face une crise sanitaire à l’avenir incertain, des couples ont probablement annulé voire reporté leur projet de parentalité. D’ailleurs, la confiance des ménages français envers la situation économique s’est alors fortement repliée.

Dans la région, les mois de mars et avril 2021 se caractérisent par une reprise des naissances, et probablement donc une concrétisation des grossesses qui avaient été reportées.

Les naissances augmentent en mars de 2,1 % par rapport à 2020. Celles d’avril bondissent de 6,3 %.

Les conceptions ont donc été nombreuses, neuf mois plus tôt, en juin et juillet 2020, c’est-à-dire pendant la période de déconfinement progressif et la fin de la première vague de l’épidémie de la Covid-19. Ce retour à une vie plus normale à l’été 2020 est également perceptible au niveau économique : les Bourguignons Francs-Comtois consomment davantage, concrétisent notamment des achats qu’ils avaient reportés avec le premier confinement. Le montant des transactions en carte bancaire (achats internet exclus) qui étaient, au début d’avril 2020, 60 % en dessous de son niveau de 2019 est, en juillet 2020, 10 % au-dessus. Elles sont également portées par l’essor du « sans contact », qui permet de régler des achats tout en limitant le risque d’une transmission virale. Néanmoins, la confiance des ménages français en l’avenir économique se redresse finalement peu à cette date.

UN DÉFICIT DES NAISSANCES PLUS MARQUÉE DANS L’YONNE

À la fin de l’été 2020, la situation sanitaire se dégrade à nouveau. Neuf mois plus tard, les mois de mai et juin comptent, respectivement 1,9 % et 3,0 % de naissances de moins qu’en 2020.

Au premier semestre, les naissances sont en fort retrait dans l’Yonne, -8,7 % par rapport au premier semestre 2020. Viennent ensuite le Territoire de Belfort, -6,3 %, et la Côte-d’Or, -6,1 %.

Durant cette période, la Côte-d’Or n’a connu aucun mois de reprise des naissances. Le nombre mensuel de naissances est souvent inférieur au niveau de l’an passé, ou au mieux tout juste comparable. Dans le Territoire de Belfort, la reprise des naissances en avril, +11 % par rapport à 2020, et en juin, +5 %, ne compense pas le déficit des naissances des autres mois.

Trois autres départements de la région connaissent un déficit de naissances mais moins marqué. Le Jura compte 4,4 % de naissances en moins par rapport au 1er semestre 2020. Viennent ensuite le Doubs, -3,5 %, et la Saône-et-Loire, -2,1 %. Dans le Jura et la Saône-et-Loire, la forte baisse des deux premiers mois de l’année, respectivement -25 % et -17 %, est en partie rattrapée par une hausse marquée des naissances entre mars et mai, respectivement +13 % et +7 %.

Les deux autres départements de la région comptent, au 1er semestre 2021, pratiquement le même nombre de naissances qu’en 2020. La Haute-Saône et surtout la Nièvre sont à peine en dessous, respectivement -1,1 et -0,1 %. Dans ces départements, le déficit de naissances du début d’année fut plus modéré, et la reprise fut forte en avril en Haute-Saône, + 15 %, et en mai dans la Nièvre, + 14 %.

À Empury, Élisabeth Fally a créé la première marque de cosmétiques bio « Made in Morvan » conçue en partie avec des produits locaux, en se concentrant sur les vertus des huiles essentielles.

Un livre, une maison et quelques milliers d’euros d’investissement, c’est ce qu’il aura fallu à Élisabeth Fally pour passer de l’édition parisienne à la cosmétique. C’est en travaillant sur le montage d’un ouvrage sur les huiles essentielles qu’elle va se laisser embarquer par son sujet : « J’ai voulu apprendre à me passer des produits chimiques pour éviter les allergies ou les effets secondaires dans les cosmétiques. » Elle commence par concevoir des crèmes pour son usage personnel, puis pour ses amis. Devant la demande, elle créé en 2013 Morvan Cosmétiques et décide de quitter Paris pour Empury, un village dans la périphérie de Lormes : « J’avais cette vieille bicoque à restaurer, je me suis dit que c’était l’endroit idéal. »

À l’instar d’une autre marque de cosmétiques nivernaise, La Chênaie, lancée par le consortium Charlois et qui utilise les vertus du chêne, Élisabeth Fally travaille dès qu’elle le peut avec des produits locaux : huile de colza, miel… L’intégralité de ses baumes, shampoings, savons, sticks à lèvres sont fabriqués dans son laboratoire aménagé dans la cave de la maison, sans ajout d’eau : « L’eau permet aux industriels de densifier les produits, mais cela oblige à utiliser des conservateurs et des stabilisateurs qui dissolvent les effets actifs de chaque ingrédient et sont parfois allergènes » Elle n’utilise que des composants bio et des huiles issues des premières pressions à froid : « Chaque composant à ses propres propriétés. L’huile d’argan a des vertus anti-oxydantes, l’huile limnanthes alba maintient le taux d’hydratation de la peau, la cire d’abeille utilisée comme excipient est anti-inflammatoire et cicatrisante… ».

Aujourd’hui, la marque propose une gamme d’une vingtaine de produits, allant du savon saponifié à froid – qui demande trois semaines de séchage – et appelé « Le véritable savon de Marcelle » à la crème à barbe. Même si aujourd’hui, la cosmétique locale reste une niche économique, la cheffe d’entreprise labellisée Nature et Progrès mise sur une prise de conscience des consommateurs : « Même si le domaine de la cosmétique n’est pas encore identifié “local”, les produits bio sont de plus en plus sollicités par les consommateurs. Et de plus en plus, ils sont attentifs à la provenance et à la composition ». Et savoir que tout cela est parti d’un livre est aussi un bel hymne à la lecture !

Première structure au monde à développer une machine automatique de fabrication de muselets dans les années 60, l’entreprise Valentin a été reprise par le groupe Sparflex en 1998. Elle est aujourd’hui la seule entreprise à fabriquer des muselets made in France.
« Chaque producteur de muselets est avant tout un concepteur de machines, ce qui en fait un milieu très fermé avec seulement une dizaine de producteurs dans le monde », explique Richard Brion, responsable du site Muselet Valentin Sparflex de Oiry, près d’Epernay (Marne).

Depuis 1992, l’entreprise est d’ailleurs labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant, un gage de qualité et d’excellence et surtout source de fierté pour la cinquantaine de personnes qui travaille chaque jour à la conception de plus d’1,5 million de pièces.

Pour être labellisée EPV, une entreprise doit disposer d’un savoir-faire historique, avoir une activité économique ancrée sur le territoire, disposer d’un fort savoir-faire et assurer la transmission de ce savoir. Quatre conditions réunies par le Muselet Valentin. « Nous sommes en pleine phase de transmission avec le départ en retraite de plusieurs employés qui ont pour certains fait toute leur carrière ici », assure Richard Brion.

D’aspect très basique, ce fil de fer tortillé est souvent ignoré par les consommateurs de champagne, qui lui concèdent une durée de vie très limitée. Une fois la bouteille ouverte, on le retrouve malmené, tordu, ou au mieux transformé en petit bonhomme, contrairement à la plaque de muselet qui passionne les collectionneurs. Et pourtant, il est le fruit d’un savoir-faire unique, nécessitant entre 13 et 15 étapes de fabrication différentes. Surtout, il est l’élément indispensable pour empêcher le bouchon de sauter de manière intempestive. Quant à la plaque, elle sert à répartir la pression (entre 6 et 7 bars pour une bouteille de champagne) entre la cage du muselet et le bouchon.
Le calage de certaines machines pour le changement de produits pour un nouveau client peut demander plusieurs semaines de travail pour un mécanicien expérimenté comme Fabrice, qui compte 39 ans de maison.
Les ateliers sont soumis à des règles de sécurité et de confidentialité draconiennes. « Tous nos collaborateurs signent une charte de confidentialité. C’est un gage de confiance pour nos clients », assure le responsable du site qui a mis en place des éléments de sécurisation pour assurer l’inviolabilité des palettes depuis l’intérieur de l’atelier de production jusqu’à la livraison chez le client.
350 millions de muselets sont produits chaque année sur le site de Oiry, près d’Epernay.
Le Muselet Valentin compte 20 000 dossiers de travail et réalise 350 millions de produits par an. « Notre objectif c’est d’augmenter de 40% nos capacités de production dans les deux années à venir pour atteindre les 400 millions de produits », rappelle Richard Brion, le directeur du site de Oiry.
Pour un muselet standard, trois bobines de fil d’acier galvanisé de 0,95 mm de diamètre sont nécessaires : deux servent à faire la cage en étoile et un pour réaliser la ceinture, plus épaisse (1 mm). L’étoile est obtenue après tortillage horizontal et vertical du fil. La résistance au tortillage est un élément suivi de près par les techniciens, car il est un paramètre essentiel de la qualité et de sécurité pour le client et le consommateur. Une fois formée, l’étoile reçoit le préformage de ses pattes. « Il s’agit d’une opération critique car très minutieuse, indique Richard Brion. On est presque dans de l’horlogerie ». Puis l’étoile est mise en forme dans un cône et reçoit sa ceinture. Enfin, on vient positionner la plaque de muselet dans l’ensemble. Celle- ci est composée d’une tôle d’acier de 0,2 mm d’épaisseur obtenue grâce à un procédé proche de l’étamage. « Grâce à l’impression offset, la tampographie et le numérique les possibilités de couleurs, de textures, en recto-verso, mat ou brillant sont quasiment infinies ».
Une cinquantaine de personnes travaille sur les sites de Oiry et de Dizy à la fabrication, au conditionnement et au contrôle des muselets.
Le parc machine de Valentin compte encore 65% de machines mécaniques Type E. « Nous avons encore une trentaine de ces machines en fonctionnement », souligne Richard Brion. Des machines créées dans les années 60 mais à la fiabilité et à la précision redoutables, huilées à l’huile alimentaire.
Devenue un support de communication important pour les champenois, la plaque de muselet est aussi un élément fondamental de la fabrication. Ils sont conçus sur des bandes d’acier. « Grâce à notre atelier, nous accompagnons nos clients sur le branding et la communication. Nous mettons en forme la demande du client et nous nous assurons de la faisabilité de l’objet souhaité », souligne Isabelle Gruard, directrice marketing du groupe Sparflex. « Aujourd’hui, l’enjeu de nos clients c’est la prémiumisation et la personnalisation. L’habillage de la bouteille dans son ensemble doit refléter leur travail et la qualité de leur vin ». Dans ce cadre, l’entreprise propose aussi, chaque année depuis 8 ans une collection liée à l’art, disponible en pré-commande. Cette année, la série Art Collection No 8 est intitulée Memphis Milano, créée à partir de couleurs pop et de formes géométriques en hommage aux années 80. De la même manière, les équipes du Muselet Valentin ont conçu une collection de muselets dédiée uniquement aux brasseurs et proposent une série de 6 muselets inspirés par l’univers de la bière.

Le Préfet des Ardennes a fait récemment un point d’étape trimestriel sur le déploiement départemental du plan « France Relance ».

Mise en place le 3 septembre 2020 par le Premier ministre, suite à la crise sanitaire induite par l’épidémie de Covid-19, cette feuille de route pour la refondation économique, sociale et écologique s’est déjà traduite dans les Ardennes par le versement d’une enveloppe financière de 75 millions d’euros aux porteurs de projets.

25 NOUVELLES ENTREPRISES SOUTENUES

Concernant le volet compétitivité, 44 entreprises dont 25 nouvelles ont été soutenues à hauteur de 21,6 millions d’euros pour leurs dossiers d’investissements, liés le plus souvent à des créations, au développement ou à l’extension, la modernisation ou encore l’innovation. Les derniers dossiers ficelés ont concerné Walor à Vouziers (493 406 euros), Nexans à Fumay et Vrigne (434 000 euros), Vynex à Donchery (200 000 euros) et Smurfit Kappa à Rethel (100 000 euros). « En valeur absolue, les Ardennes se placent ainsi au quatrième rang au sein de la région Grand Est par les montants qui ont été alloués, suite à un effort collectif. C’est quelque chose de très positif car cela conforte l’activité économique et bien sûr l’emploi », observe Jean- Sébastien Lamontagne, préfet des Ardennes.

S’agissant du chapitre “Cohésion” 18,3 millions d’euros ont été dégagés à ce jour pour renforcer l’égalité sociale et territoriale. Dont 12 millions pour le soutien aux actions de développement, portées par les collectivités locales à travers 28 nouveaux projets. Parmi ceux-ci : la création d’un réseau d’assainissement sur la friche Porcher à Revin pour 243 498 euros, la réfection des pavés de la place d’Armes à Rocroi (264 600 euros) ou encore un projet émanant du Pays Rethélois visant à la réhabilitation d’une friche industrielle en vue de sa reconversion en zone d’activités (290 000 euros).

Enfin, la transition écologique a englouti à lui seul 35 millions d’euros d’aides. 7,5 millions pour la rénovation de bâtiments publics de villes et de communautés de communes dont 2,9 M€ pour 8 nouveaux projets. 1,9 M€ ont ainsi été consacrés à la rénovation thermique du lycée Verlaine à Rethel et 150 742 euros à la la Halle du marché couvert de Sedan.

8,5 M€ ont par ailleurs été alloués à MaPrimRenov’ et pour l’attribution de certificats d’économie d’énergie à 1 615 foyers ardennais. Enfin, 2,5 M€ ont été accordés à 126 dossiers validés au titre du renouvellement des agroéquipements, afin de doter les agriculteurs de matériels plus performants en matière environnementale.

30 MILLIONS D’EUROS DE PLUS EN 5 MOIS

« Ce point de situation permet de montrer que les Ardennes bénéficient pleinement des mesures de France Relance », souligne le préfet. Au total, les porteurs de projet ardennais ont bénéficié du plan de relance à hauteur de 62 millions d’euros.« Par rapport au précédent rendez-vous qui a eu lieu en mars, on est passé de 45 à 75 millions d’euros d’aides toutes mesures confondues dans le département. Cela profite à des entreprises, des associations et à des collectivités dans toutes sortes de domaines », ajoute Jean-Sébastien Lamontagne.

109,3 millions d’aides dans la Marne

Dans la Marne, le plan de relance a bénéficié à 419 lauréats (sur 577 dossiers) au 1er juillet 2021.

Le territoire le plus aidé est sans surprise celui de Reims. Sur les 240 dossiers initiés, 168 ont d’ores et déjà été accepté (pour 34,3 millions d’euros d’aides). Au 1er juillet 2021, 38 sont encore à l’instruction, trois en cours de montage, 16 déposés et 15 ont été rejetés.

À Châlons-en-Champagne, 154 dossiers ont été initiés, 23 sont encore en instruction, 7 ont été rejetés et 115 ont été lauréats du plan de relance. Ils sont en cours de notification pour un total d’aides de 57,3 M€ dont 41 M€ du Ministère des Armées.

Sur le secteur d’Epernay 120 dossiers ont été initiés pour 7 rejets. 14 ont été déposés, 11 sont en cours d’instruction et 87 lauréats ont été retenus pour un montant d’aides de 13,7 M€.

À Vitry-le-François, sur les 63 dossiers initiés 49 ont été des de 4 M€. Quatre sont encore à l’instruction et trois ont été rejetés.

52 PROJETS INDUSTRIELS

Concernant l’aide à l’investissement de transformation vers l’industrie du futur dans la Marne, 52 projets portés par 38 entreprises marnaises (Toutes les PME et ETI qui exercent une activité industrielle y étaient éligibles), pour l’essentiel des PME, ont été lauréats de cet AAP. Les projets retenus représentent des montants compris entre 5 500 € à 3,3 M€, pour une moyenne d’investissement par projet de 391 000 € et des taux accordés de subvention qui varient entre 9 et 40 % de l’assiette éligible.

Le montant global des investissements favorisés par cette mesure France Relance est de 20,3 M€ dans la Marne.

22 de ces projets concernent l’arrondissement de Reims, 16 à Châlons-en-Champagne, 13 dans l’arrondissement d’Epernay et un à Vitry-le-François.

Pour rappel, l’aide prend la forme d’une subvention pour l’acquisition d’un bien inscrit à l’actif immobilisé et affecté à une activité industrielle sur le territoire français, lorsque ce bien concerne par exemple les équipements robotiques et cobotiques, les équipements de fabrication additive, les machines de production à commande programmable ou numérique ou des équipements de réalité augmentée et de réalité virtuelle utilisés pour des opérations de conception, de fabrication, de transformation ou de maintenance.

Le guichet 2021 d’aide en faveur des investissements pour la transformation des PME et ETI industrielles vers l’industrie du futur a fermé le 12 mai 2021 et l’ensemble des crédits alloués à cette mesure ont été attribués.

Un nouveau site et l’agrandissement de ses ateliers bois et pierre… Le Bâtiment Associé investit 5 millions d’euros pour créer, au cours des trois prochaines années, de nouveaux locaux et du matériel de pointe.

Entreprise phare du territoire en matière de construction et à la pointe dans les travaux de rénovation et d’exception (bois, pierre…), le Bâtiment Associé (200 salariés pour un chiffre d’affaires de 31,5M€ en 2021) continue de bâtir son avenir.

Pour son dirigeant, Christophe Possémé, l’heure est donc aux investissements pour offrir à l’entreprise de Muizon (Marne) un outil agrandi et performant dans la perspective d’une croissance durable et du respect des nouvelles normes en matière de construction.

Il vient donc de lancer la première phase d’un vaste programme de développement sur trois ans (et 5 M€ d’investissement), qui va comprendre la construction d’un nouvel atelier taille de pierre, un nouveau siège et un nouvel atelier bois.

« En novembre, notre atelier , que nous sommes en train d’agrandir, recevra un nouveau robot de taille de pierre », explique Christophe Possémé, qui a investi 800 000 euros dans un robot « 5 axes », fabriqué en France et équipé de plus de 20 outils de taille, couplé avec un logiciel DAO et un scan.

« Parallèlement à cette installation, nous allons mettre en place un silo de récupération des eaux de taille avec un bassin de décantation pour n’avoir aucune perte d’eau lors de la taille de la pierre ». Pour le dirigeant, très attaché au travail de la pierre, un des objectifs de cet investissement est d’améliorer les conditions de travail au sein de son atelier. « Il s’agit de gagner en pénibilité pour nos hommes, pour faire réaliser les travaux les plus pénibles par le robot et de leur réserver les tâches à valeur ajoutée ». Cet agrandissement des bâtiments est aussi l’opportunité pour l’entreprise de stocker davantage de matière première, améliorant la réactivité au niveau des demandes des clients.

LE RETOUR DE LA PIERRE

« Une machine aussi performante nous offre aussi la possibilité de répondre à des demandes spécifiques, à des commandes sur-mesure, grâce notamment à l’outil de scan qui permet d’aller plus loin que travailler la pierre en restauration pour faire des créations ». De quoi favoriser le retour de la pierre sur le devant de la scène, la fabrication des pièces en série pouvant faire baisser le coût de la construction pierre dans le neuf. « Alors qu’elle était pratiquement inexistante dans la construction neuve, ces dernières années nous observons une nouvelle clientèle qui apprécie la pierre et une demande réelle dans ce sens de la part des architectes ». Quant au marché de la restauration, il a lui aussi connu un rebond récent, remis au cœur des débats il y a deux ans à la suite de l’incendie de la Cathédrale Notre-Dame de Paris.

Une évolution qui devrait prendre forme encore plus concrètement dès la mise en route du robot en janvier 2022 et qui permettra à Christophe Possémé de faire progresser son activité et donc ses effectifs. « Cette nouvelle organisation devrait nous permettre de monter en compétences et de recruter au sein de notre bureau d’études par exemple. Il compte 5 personnes actuellement et l’objectif est de passer à dix personnes d’ici trois ans ».

La deuxième phase des travaux consistera à construire un nouveau siège social, à quelques centaines de mètres de l’existant, désormais à l’étroit dans le cadre du développement de l’entreprise. Il accueillera les bureaux du siège ainsi que ceux de la partie gros œuvre. Prévu en 2022, ce chantier devrait durer un an et précéder le troisième projet du Bâtiment Associé : l’atelier bois.

LES MATIÈRES PREMIÈRES EN TENSION

« En 2023, nous commencerons notre chantier d’atelier usinage bois. C’est un investissement qui lui aussi répond aux attentes et aux besoins de plus en plus grands dans le secteur de la construction bois », précise Christophe Possémé. Si l’entreprise est déjà à la pointe de la construction bois depuis 2001 et l’ouverture de son atelier de charpente, elle a franchi une étape supplémentaire dans ce secteur d’activité avec son atelier ossature bois, ouvert en 2011, qui lui permet d’assurer de nombreuses constructions de toutes tailles. « En 2011 nous faisions 3 millions d’euros de chiffre d’affaires sur le bois, aujourd’hui, nous réalisons 10 millions d’euros. Pour continuer à nous développer, il est temps pour nous de passer à autre chose et de prendre une nouvelle dimension », assure celui qui doit aussi préparer son entreprise aux nouvelles réglementations, la RE 2020 notamment qui vise à privilégier les matériaux biosourcés, le bois en tête.

Si son entreprise a limité la casse lors de la crise sanitaire, elle a bien rebondi en 2021 en enregistrant un chiffre d’affaires en progression de +13% par rapport à 2019 (27,5M€) « Nous avions enregistré -8% en 2020 ce qui reste honorable au vu des circonstances », souligne le dirigeant, qui n’a pas fait appel au PGE pour surmonter l’année 2020.

La conjoncture est d’ailleurs un élément d’inquiétude pour Christophe Possémé qui est également Président national des Maçons et Président de la Commission des marchés au niveau de la FFB.

Outre la pénurie de main d’œuvre – « il manque 25000 maçons en France et entre 2010 et 2020 nos métiers ont perdu 15% d’entrées en apprentissage », alerte-t-il – c’est la pénurie de matière première, les délais d’approvisionnement et les risques de flambée des prix qui occupent l’esprit des chefs d’entreprise du bâtiment cet été. « En quatre mois glissants, le prix de l’acier a doublé mi-2021. Au niveau du bois, le laminé-collé a quant à lui plus que doublé entre novembre 2020 et juillet 2021 », précise le Marnais qui redoute la réduction voire la disparition des marges des entreprises au niveau des commandes déjà signées et sur les marchés non révisables. « Certaines entreprises en viennent même à se demander si elles ne doivent pas résilier certains contrats », argumente-t-il, espérant pour la rentrée une stabilisation de l’offre et de la demande sur les marchés pour maintenir l’équilibre de sa filière.

La start-up toulousaine renforce ses capacités d’action avec l’arrivée de cinq banques régionales à son capital.

Cozynergy change de braquet. L’entreprise, spécialisée dans la rénovation énergétique, vient en effet de faire l’objet d’un rachat par cinq banques régionales du groupe Banque Populaire-Caisse d’Épargne (BPCE). Une entrée au capital synonyme pour la pépite toulousaine de nouveaux et importants moyens. De quoi lui permettre de réaliser ses ambitions, à savoir « devenir le leader du marché français de la rénovation énergétique. »

Simplification des démarches, réalisation des travaux, certification : la start-up toulousaine regroupe aujourd’hui l’ensemble des savoir-faire propres aux métiers de la rénovation énergétique : depuis l’isolation jusqu’à la domotique en passant par la menuiserie, le chauffage, la climatisation, le solaire, et la ventilation. Elle revendique ainsi « un service clé en main ».

Cozynergy s’appuie pour ce faire sur des outils novateurs (cf. La Gazette du Midi du 13 juillet 2020, n° 8738). Elle a notamment développé un simulateur accessible en ligne. Grâce à cette plateforme digitale, la PME est en mesure de proposer gratuitement, pour chaque projet de rénovation, à la fois une estimation des travaux à effectuer, les économies d’énergie qui peuvent ainsi être réalisées mais aussi les financements qui y sont associés. Sur ce marché en plein boum parce que dopé par les subventions de l’État, désormais accessibles à tous, l’entreprise, qui emploie 72 collaborateurs, compte neuf agences régionales et dispose d’un réseau de 250 installateurs agréés RGE (Reconnu Garant de l’Environnement), a réalisé plus de 14 M€ de chiffre d’affaires et 20 M€ de commandes sur le dernier exercice, affichant une croissance de +100 % sur l’année.

Une remarquable performance pour l’entreprise toulousaine créée en 2013 par Nicolas Durand, son actuel PDG. Lequel a été rejoint en juillet, par cinq banques régionales : la Caisse d’Épargne de Midi-Pyrénées, qui en était déjà actionnaire, la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes, la Caisse d’Épargne CEPAC, la Banque Populaire Grand Ouest et la Caisse d’Épargne de Normandie, entrées à hauteur de 90 % au capital de Cozynergy.

90% DU CAPITAL

Selon Nicolas Durand, avec ce renfort capitalistique, c’est une nouvelle ère qui s’ouvre pour Cozynergy : « l’entrée au capital de cinq banques régionales du groupe BPCE est pour Cozynergy une opportunité de croissance et pour les banques, une opportunité de faire bénéficier leurs clients de notre expertise. Aujourd’hui nous passons un cap structurant et quittons l’univers de la start-up pour rentrer dans celui de l’industrie. »

Pour Christophe Le Pape, président du directoire de la Caisse d’Épargne de Midi-Pyrénées, l’artisan de ce rapprochement, cette prise de participation n’a rien de surprenant. Ce faisant, explique-t-il, la banque mutualiste reste « fidèle à ses valeurs » : « nous continuons à accélérer nos engagements en matière de responsabilité sociétale et environnementale et accompagnons nos clients dans leurs projets en faveur de la transition énergétique. ».

L’entreprise, qui a, dans le passé, bénéficié d’un fort soutien de l’écosystème local (Toulouse Métropole, CPME 31, FrenchTech Toulouse), puis régional (Région Occitanie, Dreets, Bpifrance) avant d’être soutenue par des fonds d’investissements nationaux, prévoit de réaliser 150 M€ de chiffre d’affaires en 2025.